5 Conseils pour passer les Fêtes Sereinement pendant la Maladie

Que vous soyez touchée par un cancer depuis quelque temps ou que vous veniez tout juste de découvrir la maladie, il est probable que ce mois de décembre (déjà éprouvant en temps normal) ait une saveur un peu particulière. Les retrouvailles avec vos proches arrivent à grands pas et les sollicitations fusent dans tous les sens. Pourtant, cette année, c’est à vous qu’il va falloir penser en premier. Aujourd’hui, pour vous aider, on propose de vous partager nos 5 conseils pour vivre ces fêtes de fin d’année le plus sereinement possible.

1. Apprenez à dire “Non” sans l’ombre d’un scrupule

Ce premier conseil peut paraître bateau, et pourtant… Qui peut se targuer d’être championne du monde du “Non” (excepté les bambins dans leur magnifique période du très célèbre et absolument pas légendaire “terrible two”) ?

Le moment que vous êtes en train de vivre est extrêmement particulier et vous demande de vous recentrer sur vous. Il n’y a donc rien de pire que de faire des choses dont vous n’avez absolument pas envie actuellement.

Quelques exemples de mise en pratique ?

Votre tante chérie insiste pour que vous passiez la semaine entière de Noël chez elle alors que vous savez d’avance que cela va vous drainer ? Dites-lui simplement “non”... ou “non, merci”, c’est plus poli. Mais n’entrez pas dans des justifications sans queue ni tête. Non, c’est non. C’est tout.

Votre grand-mère adorée tente de vous donner la dernière part de bûche alors que vous n’avez pas réussi à manger un quart de la première ? Dites-lui simplement que sa bûche est excellente, mais qu’en ce moment, vous n’avez pas très envie de manger. Tant pis si Mamie est vexée, on l’aime de tout notre cœur quand même.

Vos amis insistent pour faire un nouvel an XXL dans la capitale, et vous étiez plutôt partie sur un mood fondue savoyarde, jeux de société et pyjama en pilou pilou entre copains ? Dites-le, simplement. Sans culpabiliser. Ne vous forcez pas à faire ce qui ne vibre pas en ce moment, surtout si cela peut potentiellement vous fatiguer (Attention, je ne suis pas en train de vous dire qu’il ne faut rien faire, si ça vous parle, faites ! Mais prenez garde à votre fatigue et sachez écouter votre corps… et votre cœur).

En clair, mes exemples sont carrément clichés, mais l’idée, c’est d'écouter votre intuition, coûte que coûte ! Qu’il s'agisse de services à rendre, de gâteau à manger, de soirée à organiser, ou encore d’accorder votre temps, sentez ce qui est juste pour vous et n’essayez pas de faire plaisir à tout le monde (spoiler alert : de toutes façons, c’est impossible).

2. Demandez d’emblée où vous pouvez aller vous reposer

Les repas de famille, on connaît, ça a tendance à durer une éternité. Ceux de Noël détiennent en général la Palme d’Or en la matière !

Peut-être qu’en ce moment, passer cinq heures à table, ce n’est pas frangement votre tasse de thé. Mon conseil ? Que vous soyez chez votre tante, votre belle-famille ou vos grands-parents, dès l’arrivée, demandez s’il y a un endroit au calme où vous pourrez vous poser dès que vous en ressentirez le besoin, et allez y déposer vos affaires.

Cela vous permettra de vous créer une petite bulle de protection, loin de l’agitation familiale et des conversations qui vous enchantent moyennement. Et de piquer un petit somme, car c’est ça, à la base, le but premier !

D’ailleurs, n’hésitez pas à glisser dans votre sac une paire de chaussettes bien chaudes et un petit plaid, histoire d’être bien confortable dans votre petit refuge. J’ajouterais aussi qu’une paire de boules Quies (pour couvrir les éclats de rire aux effluves d’alcool) et un masque pour dormir sont également de très bonnes options à emmener avec vous. ;)

3. N’hésitez pas à emmener avec vous votre panier garni

Si vous avez d’ores et déjà commencé vos traitements, vous l’avez probablement remarqué, en ce moment, manger n’est pas forcément votre activité préférée. Entre les nausées, le manque d’appétit et les sens en alerte, nos plats préférés tant chéris auparavant peuvent parfois nous incommoder avant même d’être posés sur la table.

Pour les repas, j’ai donc plusieurs conseils à vous proposer. Tout d’abord, je vous invite à privilégier les petites quantités et à fractionner (c’est l’avantage avec les repas qui durent longtemps, on ne mange pas tout d’un coup). Ensuite, si vraiment l’alimentation est complexe pour vous en ce moment (peu importe la raison), ne vous gênez pas pour refuser ce qui ne vous dit rien, et surtout, n’hésitez pas à emmener avec vous un repas qui vous plaît.

Tant pis si vous ne mangez pas comme les autres : rappelez-vous que vous n’êtes pas là pour faire plaisir à Pierre, Paul et Jacques, et que ce que l’on veut, c’est que vous, vous soyez bien.

Glisser des encas qui vous font du bien, des tisanes qui apaisent vos nausées (personnellement, j’étais team gingembre-citron quand j’étais sous traitements), ou même votre propre plat n’a donc rien de choquant en ce moment. Rien n’est plus important que la santé, et s’alimenter fait clairement partie du traitement. Parole de frange !

Conclusion : pas de scrupule à apporter avec vous quelque chose que vous aimez. Tout en goûtant ce qui vous est proposé, seulement si ça vous fait de l’œil. ;)

4. Choisissez une tenue confortable dans laquelle vous vous sentez belle

À l’occasion des fêtes de fin d’année, vous allez peut-être retrouver des proches que vous n’avez pas vus depuis longtemps. Ce sera peut-être aussi la première fois que vous les verrez depuis l’annonce de la maladie.

Parfois, un mélange de maladresse, d’inquiétude et d’interrogations incite les gens à nous regarder (nous scruter ?) avec insistance. Mon grand remède contre tout ça ? Me sentir belle et bien avec un look qui me ressemble et qui me fait me sentir moi.

On le sait, et on en parle souvent ici, la maladie a une fâcheuse tendance à essayer de nous voler notre identité. Pour que l’éventuelle perte de vos cheveux, de vos cils, de vos sourcils ne soit pas un sujet, à moins que cela ne vienne de vous, je vous invite à prendre le temps de vous sentir jolie.

Attention : je ne vous dis pas de passer une heure dans la salle de bain à vous maquiller si cela n’a pas de sens pour vous. Mais je vous incite à réfléchir à une tenue que vous adorez et dont la couleur vous donne bonne mine par exemple. Ou encore à porter ces magnifiques boucles d’oreilles qui donnent un tout autre style à votre look et qui attirent l’attention immédiatement.

En clair, mon idée, c’est de jouer avec les accessoires, les couleurs, les franges et turbans (évidemment !), le maquillage (éventuellement), pour que vous et vous seule décidiez où attirer l’attention de votre entourage.

À cela, j’ajoute tout de même une mention bonus confort, parce que premièrement, quand on reste assise à table et qu’on est trop serrée dans notre collant ou dans notre pantalon, ce n’est pas très agréable. Et ensuite, parce que vous pouvez peut-être être un peu frileuse en ce moment.

En résumé ici : je vous conseille une tenue qui à la fois vous tient chaud (et pourquoi pas dont vous pouvez enlever des couches), qui vous fait vous sentir belle, et qui ne vous empêche pas de respirer quand il s’agit de manger un second blinis. ;)

(Pssssst ! On me dit dans l’oreillette que sur le blog des Franjynes, il y a un article sur le thème du maquillage, on vous y partage tous nos tips. On m’ajoute également que vous pouvez aussi choisir de détourner l’attention et le regard des gens en jouant avec des nouages de turban super simples et hyper stylés : nos tutos sont dispos juste ici !)

5. N’oubliez pas de prendre l’air et de bouger

Je sais, il fait peut-être froid en ce mois de décembre (enfin, tout dépend où vous vivez), vous n’avez peut-être aucune envie de sortir de ce fauteuil bien douillet depuis lequel vous observez vos neveux quelque peu bruyants se battre pour essayer le sabre Star Wars du petit dernier, et pourtant… Prendre l’air et marcher vous ferait probablement le plus grand bien.

Bouger pendant la maladie, c’est un sujet dont on vous parle souvent ici. Ce n’est pas évident, parce que le corps a tendance à se sentir complètement à plat, pourtant, quand cela est validé par l’équipe médicale, l’activité physique peut vraiment être une alliée de taille pendant les traitements.

Imaginez donc, vous êtes restée assise à table des heures, votre organisme n’a pas forcément mangé comme d’habitude, et votre tête se sent peut-être comme une pastèque (rapport à Maître Yoda et Luke Skywalker qui ont envahi le salon cet après-midi)... Si l’envie d’aller vous coucher est bien là, je vous assure que sortir avant pourrait vraiment vous faire du bien.

Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, je vous invite à sortir votre plus beau bonnet et à aller respirer dehors cinq minutes au moins. L’idéal serait d’en profiter pour marcher un peu, seule ou accompagnée, c’est vous qui voyez. ;)

Un autre petit conseil à ce sujet. Si jamais cela fait sens pour vous, essayez de prendre le temps pour une petite séance d’activité physique avant votre repas, histoire de libérer des endorphines et de vous donner un petit coup de boost et d’oxygène. Marche, natation ou encore yoga (peu importe tant que cela vous fait du bien) : cela vous garantira d’avoir eu un temps vraiment pour vous durant cette journée mouvementée :)

Voilà, c’est tout pour moi aujourd’hui ! J’espère sincèrement que ce petit article vous aura donné des pistes pour vivre les fêtes de fin d’année le plus sereinement possible pendant la maladie. L’idée principale reste de vous écouter avant tout, de respecter votre corps et votre cœur pour être alignée avec vous-même en toutes circonstances.

Toute l’équipe de Frange vous souhaite de merveilleuses fêtes de fin d’année et vous donne rendez-vous sur ses réseaux sociaux Facebook, Instagram, TikTok et Pinterest pour de nouvelles aventures !