Les mots bleus

LUCILLE

En 2019, après plusieurs années d’érance, on me diagnostique de l’endométriose stade 3. Rapidement, mon mari et moi débutons l’AMP, avec l’espoir d’avoir enfin un enfant. Après presque 3 ans d’examens et de techniques diverses, en avril 2023 je suis enfin enceinte. Nous sommes heureux et plein d’espoirs. 6 ans d’essais, de nombreuses déceptions, et enfin le bonheur.

Mais après quelques semaines la grossesse s’arrête, lors de l’expulsion je fais une infection, on me fait un scanner qui montre un pneumothorax.

Deux mois plus tard, lors de l’IRM, en plus de mon endométriose qui a effectivement migré et qui est maintenant au stade 4, le médecin détecte des masses au niveau du mon médiastin.

Je suis très vite prise en charge : scanner, RDV chez le chirurgien thoracique (le premier à me parler de lymphome), chirurgie avec biopsie et pose de ma chambre implantable une fois le diagnostique du lymphome confirmé. Au réveil, quand j'ai senti le pansement de la chambre j'ai perdu tous mes moyens, mon cerveau s’est éteint. 

J’ai la chance, malgré tout, d’être bien entourée, personnellement et médicalement. Mon centre d’AMP met très vite en place une préservation de fertilité et fin septembre, le lendemain de ma ponction j’ai ma première chimio.

Après trois chimios mon cuir chevelu était trop sensible et douloureux, j’ai donc dû tout tondre pour le soulager. Je me sens plutôt belle ainsi mais les franges des Franjynes (qui m’ont été transmises par ma tante après son cancer du sein) me permettent de me retrouver. Je suis de nouveau moi, comme avant. Je passe inaperçu dans la rue et je me sens à nouveau séduisante. C’est un vrai bonheur.

Mon mari m’a dit un jour: « quand tout cela sera fini, on fera un grand voyage et on vivra une vie merveilleuse quoi qu’il arrive ». J’y pense souvent et cela me donne envie de continuer à me battre pour un avenir incertain mais heureux quoi qu’il arrivera. 

A mes sœurs de combat, un petit conseil pratique. Mes amis m’ont demandé comment nous aider : je leur ai demandé de nous cuisiner des plats. C’est très efficace, un vrai soulagement. 😉

📸lorelyne_photography

INGRID

Je m'appelle Ingrid, j'ai 54 ans.

Suite à une mammographie de contrôle le 27 décembre 2023, on m'a diagnostiqué un cancer du sein le 20 janvier

2024 (triple négatif). Les RDV et examens s'enchaînent. Le diagnostic du traitement me fait l'effel d'une bombe. "CHIMIO"

Le 14 février: opération, pose de SVI.

Le ler mars, le traitement commence et j'ai décidé de prendre les rênes, je me suis coupée les cheveux à la tondeuse. Le traitement se poursuit el je vais bien mais mon combat n'est pas fini.

Je n'ai jamais souhaité de prothèse capillaire et, en fouillant sur le net je découvre Les Franjynes. J'opte donc pour une frange canon el un bonnet confortable qui m'a aidé à me sentir féminine el jolie.

Force et courage à toutes nos soeurs de combal <3

GWEN

Je m'appelle Gwenaëlle, j'ai 51 ans et je suis maman de 2 grandes et sublimes ( en toute objectivité of course!) filles de 18 et 22 ans qui me soutiennent bcp et qui me trouvent surtout très courageuse .

Lors d'une mammo de contrôle en janvier, le radiologue me dit « je n aime pas vos seins » ! What ? C'est ce que j'aime le plus chez moi après mes yeux bleus !

Bref j'ai pour lui des « seins à cancer » et patatra écho /

irm / biopsie. Verdict le 12/02 = j ai un cancer du sein hormono dépendant grade 3 ultra agressif.

Il y a 13 mois lors de ma dernier mammo RAS .

1 an plus tard j'ai Poulpy (le nom que j ai donné à ma tumeur à cause de sa forme) qui fait déjà 3 cm dans le sein droit.

Mais comme disent les médecins :

Vous êtes jeune ( euh ah bon ?

positive, vous ne buvez pas et ne fumez pas), sportive, active,

Me voilà donc partie pour 6-8 mois de combat (chimio EC +

Taxol, opération, radiothérapie, hormonothérapie...)

La guerrière que je suis ne se laisse pas faire. Optimiste de nature, je me fais violence pour continuer le sport, je continue mon travail, je continue à sortir, voyager et vivre ! Pas du tout envie que Poulpy vienne chambouler celle vie que j aime tant . Bon ok il me bouscule quand même un peu et surtout je me demande ce que je vais bien pouvoir sortir de positif de cette expérience. Résiliente je le suis déjà ...je réfléchis

Sur mon insta je parle librement et sans langue de bois de mon cancer mais toujours avec humour et dérision.

J'ai découvert les Franjynes à Montpellier dans l'écrin de la boutique de Marie et j ai tout de suite craquée pour un turban bleu marine et la couronne mi longue Hestia.

Mon chéri est lui aussi tomber amoureux des Franjynes et m'a offert une nouvelle couronne pour mes 51 ans !

Ps : un secret ... tous mes amies et amis adorent essayer mes créations les franjynes !! J'ai fait un petit diaporama que je balancerai un jour sur mon insta !! 

La vie est belle et je suis bien trop jeune pour ne pas la croquer à pleine dents !

Accueillir ce qui nous arrive rend les épreuves bien plus faciles à traverser ! Le plus beau est à venir !

JULIE

J'ai 35 ans, maman de deux petits garçons

Diagnostiquée d'un cancer du sein hormonodependant de stade 3 en traitement depuis le mois d'octobre 2022. 

L'annonce a été un réel tsunami dans notre vie, l'impression de monter dans un TGV lancé à toute allure avec comme gare la fin de chaque étape de traitement qu'on passe avec beaucoup d'émotion. Mes 3 hommes sont ma plus grande force au quotidien.

Les franiynes m'ont redonné confiance en moi, la qualité des produits et le confort sont optimal je retrouve ma féminité pour traverser cette tempête grâce à elles.

D'un moment difficile peut émerger un épanouissement personnel.

Les filles lors de chaque jour difficile pensez au lendemain, le soleil brillera de nouveau et ce sera le début d'une nouvelle journée tournée vers la victoire de la vie sur la maladie.

LÉNA

Je m'appelle Léna, j'ai 31 ans.

Automne 2022 mon conjoint me trouve une toute petite boule sous l'aisselle. Je n'y accorde pas trop d'importance, je me dis que c'est pas grave et j'oublie très vite cela.

Juin 2023, mon conjoint me fait de nouveau remarquer que ma boule a grossi. Effectivement, elle est plus grosse. Je commence à stresser. Je décide de consulter mon médecin traitant, qui ne se dit pas tellement inquiet, mais il m'envoie faire une mammo et échographie par sécurité et parce que j'ai des cancers dans ma famille.

Fin septembre 2023, l'échographie ne montre pas de tumeur mais à la mammo : 6 foyers de micro calcifications dans le sein droit. Le médecin me dit que « c'est alarmant au vu de mon jeune âge ». Je m'inquiète ++.

Octobre 2023, c'est l'IRM mammaire. Pas tellement concluant donc on m'envoie faire une biopsie sous mammotome.

Novembre 2023, passent les 3 rendez-vous (consultation, la biopsie, les résultats).

Je suis dans le stress depuis juillet et c'est le 17 novembre que l'on m'annonce un premier diagnostic : « Alors, j'ai une bonne et une moins bonne nouvelle. La bonne c'est que c'est pas un cancer, la mauvaise c'est qu'il faut quand même vous faire opérer » m'annonce le radiologue. Je ne suis pas vraiment soulagée au final car je sens qu'il minimise ce que j'ai réellement.

Une semaine plus tard, je revois mon médecin traitant et lui confie les enveloppes qui lui étaient destinées (avec le compte rendu de la biopsie que je n'avais JAMAIS lu avant ce jour là). « Carcinome in situ » c'est là, écrit noir sur blanc.

Le lendemain je rencontre mon chirurgien (et gynécologue) qui me confirme que j'ai bien un cancer et qu'il m'opérera en janvier. Il évoque la chimiothérapie, la mastectomie, la préservation d'ovocytes au cas où les résultats des analyses seraient mauvais. Des mots que je déteste entendre et qui me font peur. C'est le pire jour de ma vie.

Je rentre seule de ce rendez-vous et mon monde s'effondre.

Je me confie à mon conjoint et pleure toute la nuit. Je ne veux pas perdre mes cheveux.

2 mois plus tard je me fais opérer, et les résultats sont mauvais. « Cancer infiltrant » en plus de « l'intra canalaire ».

3 semaines après l'opération on m'enlève les ganglions sentinelles pour s'assurer qu'ils ne sont pas touchés.

Par chance ils ne le sont pas, mais ils retrouveront encore de l'infiltrant dans la zone déjà opérée. J'en ai déjà marre à ce moment et je me dis que je n'ai même pas encore eu de protocole.

En mars on m'apprend que j'ai un cancer hormono dépendant. Je dois avoir de la chimio, des rayons el de l'hormonothérapie par la suite pendant 5 ans minimum.

Je sais que je vais perdre mes cheveux, donc j'anticipe et craint ce moment plus que tout. Je découvre Les Franjynes. Je me prends une jolie frange longue blonde (nuque), avec des turbans qui me redonnent confiance pour la suite. J'adore la porter, elle est très confortable et elle fait vraiment naturelle (mes proches n'en revenaient pas !). Merci Les Franjynes, ce que vous faites pour nous tous.tes c'est incroyable !

Mi mars je fais la préservation d'ovocytes et 1 semaine plus lard on me pose la chambre implantable. Tout se passe bien mais je prends enfin conscience que je vais avoir de la chimio et ça c'est dur à accepter.

J'ai commencé la chimio en avril (4 séances d'EC) et là j'en suis au Taxol (12 séances).

J'ai bientôt terminé.

En septembre je devrais commencer les rayons (33 séances dont 8 pour la zone opérée et les 25 autres pour le reste du sein), et enfin l'hormonothérapie.

Le chemin est encore long j'en ai conscience mais il faut voir plus loin. C'est dur quand on est dedans, on a l'impression que ça n'avance pas mais si !

Le sport m'aide énormément pour garder le moral et la forme. Je suis tous les jours reconnaissante d'avoir un corps qui me permet de supporter au mieux les traitements.

« Derrière le nuage, le soleil brille toujours », c'est une phrase qui me donne beaucoup d'espoir pour la suite.

Un mot pour mes soeurs de combat :

On n'a pas le droit d'abandonner. On DOIT se battre chaque jour, on DOIT s'accrocher car la vie est belle et elle le sera encore plus après. Nous ne serons plus les mêmes après ça. On sera encore plus fortes.

Alors soyons fortes pour nous-même, pour celles qui, comme nous découvrent leur crabe et pour celles qui ne sont plus là.

Battez-vous <3

ANTOINE

Je m’appelle Antoine et j’ai 54 ans. En décembre dernier, allongé sur mon canapé, j’ai découvert un ganglion non douloureux de la taille d’un kiwi sous mon aisselle droite.

Nageur depuis ma jeunesse, je ne bois pas, je ne fume pas et veille à une hygiène de vie rigoureuse. Immédiatement, j’ai consulté mon médecin traitant qui, après plusieurs examens, a révélé des ganglions anormaux dans mon corps. Le 26 décembre 2023, en plein cœur des fêtes de fin d’année, ces nouvelles ont bouleversé ma vie.

Quelques jours plus tard, le diagnostic tombe : un lymphome folliculaire de stade 3 et grade 4.

Le choc est immense. On me pose un Dispositif Veineux Interne pour accueillir la chimiothérapie et l’immunothérapie, des traitements lourds étalés sur deux ans.

Ce parcours médical éprouvant s’accompagne de peurs et de doutes,

mais aussi d’espoir et de résilience.

En 2020, dans un cadre professionnel, j’ai rencontré Julie Meunier et son entreprise, Les Franjynes, dédiée aux personnes atteintes de cancer. Leurs actions de sensibilisation sur les réseaux sociaux m’ont appris l’importance de l’auto-palpation,

un geste crucial que les hommes négligent souvent. Ironiquement, cette rencontre prenait une nouvelle dimension pour moi, confronté à la maladie.

Dès l’annonce de mon cancer, j’ai ressenti le besoin de porter un bonnet « Les Franjynes ». Il me protège du froid durant mes marches en bord de mer et

m’accompagne lors de mes séances de chimiothérapie, atténuant les effets

secondaires. Ce bonnet symbolise pour moi un soutien tangible et réconfortant dans

cette épreuve.

Traverser un cancer est une aventure humaine intense. J’ai découvert des ressources insoupçonnées en moi, et je suis désormais plus attentif aux signaux de mon corps. Je pratique une activité physique adaptée pour stimuler mon système immunitaire et accueille chaque moment positif avec gratitude. Chaque matin, je me rappelle que tant que je suis en vie, tout est possible.