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Soutien psychologique pendant le cancer : bienfaits et pratiques
Catégories : Bien-être

Soutien psychologique pendant le cancer : bienfaits et pratiques

Lorsque l’on découvre que l’on est touché par la maladie, c’est tout notre monde qui s’écroule. Afin d’y faire face et de l’affronter dans les meilleures conditions, il est possible de se faire accompagner. Quels sont les bienfaits du soutien psychologique pendant le cancer ? Quelles formes peut-il prendre ? On vous dit tout dans cet article écrit avec notre cœur (et notre tête sous notre frange) !

Les effets du cancer sur le plan psychologique

À travers la première partie qui va suivre, il n’est pas question de vous faire peur, mais simplement de vous montrer qu’à chacune des étapes de la maladie, le soutien psychologique peut se révéler être un allié de taille. Personnellement, j’ai eu un suivi tout au long de mes traitements, toutes les semaines, ainsi que dans l’après, une fois par mois. Pour rappel, nous sommes tous uniques, nous vivons tous les choses selon notre prisme, notre vécu, notre caractère... Si certaines personnes ont besoin de soutien tout au long de ce parcours, d’autres n’y ont jamais recours. Et devinez quoi ? Dans tous les cas, c’est OK, souvenez-vous que chacun fait comme il peut, avec les moyens qu’il a !

L’annonce du cancer

Photo de deux personnes qui font face à l'objectif, prêtes à se battre contre la maladie.

Instaurée officiellement depuis le Plan cancer de 2003, la consultation d’annonce est la première étape qui confirme la présence de la maladie. Si les protocoles et les pratiques sont respectés, cette consultation doit être organisée selon des modalités bien précises. L’objectif ? Que la personne bénéficie des meilleures conditions d’écoute, de soutien et d’informations.

Dans le meilleur des cas, cette consultation est dispensée avec humanité et douceur… Mais dans tous les cas, l’annonce de la maladie peut être vécue comme une véritable onde de choc, qui n’est pas sans conséquence sur la santé psychologique.

En effet, suite à l’annonce, certaines personnes ressentent immédiatement le besoin de se faire accompagner, afin de mieux gérer les émotions liées à la découverte de la maladie (colère, tristesse, peur…). D’autres, à l’inverse, préfèrent rester seules. L’important est de garder à l’esprit qu’il est possible de trouver du soutien, à n’importe quel moment.

L’entrée dans le parcours de soins

C’est dans un second temps qu’arrive la présentation du protocole de soins. À ce moment-là, on peut se sentir comme aspiré dans une spirale infernale. En effet, c’est souvent tout un univers qui s’ouvre sous nos pieds (et dont on se serait bien passé !) : celui du soin, du jargon médical et du milieu hospitalier…

Non seulement il faut comprendre de quoi on parle, mais il faut en plus se préparer à un véritable marathon, auquel on n’avait pas du tout envie de s’inscrire !

Psychologiquement, la découverte de ce protocole peut s’avérer être une grande source d’angoisses et de peurs (tout à fait légitimes !), c’est pourquoi, là non plus, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide.

La réaction aux traitements

Selon le type de traitement, les réactions diffèrent (et elles diffèrent de toute façon d’une personne à une autre, il y a autant d’effets secondaires que d’humains sur terre !). Parfois, à l’épuisement moral et physique s'ajoutent des effets secondaires lourds, qui peuvent avoir un impact sur l’état physique et psychologique de la personne. Dans ce cas précis, se faire accompagner peut aider à mieux accepter/supporter les traitements, ainsi que le sentiment de perte d’identité qui peut en découler.

L’impact de la maladie dans tous les domaines de la vie

Vie personnelle, vie amoureuse, vie de famille ou encore vie professionnelle… la maladie n’épargne aucun domaine et peut parfois faire l’effet d’un véritable tsunami.

Quand cela arrive, on peut se sentir en manque de repère et questionner absolument tout ce qui nous entoure. Là encore, le soutien psychologique peut aider à se recentrer sur soi, sur ses besoins et sur ce qui compte vraiment. L’objectif ? Organiser le meilleur environnement possible autour de soi. Car c’est une période de sa vie où pour une fois, il faut savoir se faire passer en premier.

L’après

Après la maladie, il peut y avoir un sentiment de solitude : on est suivi très régulièrement, puis d’un coup (presque) plus rien. C’est à ce moment-là que peuvent surgir d’autres angoisses, ainsi que du stress post-traumatique, par exemple. De plus, on peut ressentir le besoin d’essayer de comprendre ce qui s’est passé… c’est alors que certaines personnes, si elles ne l’ont pas commencée pendant les traitements, décident de réaliser une psychothérapie.

Les différentes formes d’accompagnement

Le suivi individuel

Photo d'une séance de psychologie individuelle.

Tout au long du parcours de soin, il est possible de bénéficier d’un soutien psychologique, au sens le plus institutionnel du terme : c’est à dire dispensé par un psychologue ou un psychiatre.

Vous pouvez en faire vous-même la demande auprès du service qui vous prend en charge, ou bien décider de vous tourner vers un cabinet en ville (cela permet parfois de couper avec ce que représente l’hôpital, mais implique généralement un reste à charge pour vous). Vous pouvez également vous tourner vers des associations de patients (comme La ligue contre le cancer, Les maisons Rose Up, etc.)

Parfois, ce sont les professionnels de l’équipe de soins eux-mêmes qui envoient le psychologue ou le psychiatre à votre rencontre, car ils estiment que cela pourrait vous aider dans votre parcours de soins.

Pour rappel, la majeure différence (mais il y en a tout de même d’autres) entre un psychologue et un psychiatre, est que le second est un médecin, c’est-à-dire qu’il peut compléter son approche par un traitement médicamenteux s’il estime cela nécessaire (avec votre accord, bien entendu).

Les séances individuelles peuvent être organisées de façon très ponctuelle, ou alors, plus régulièrement. Notez qu’il n’est pas obligatoire de réaliser une psychothérapie et que les séances peuvent s’organiser autour de thèmes très précis, plus ou moins liés à la maladie. En fait, c’est simple, vous parlez de ce dont vous avez envie de parler… et seulement si vous en êtes prêt !

Les ateliers de groupe

Organisés au sein de l’hôpital ou au cœur d’associations, les ateliers de groupe ont pour vocation de libérer la parole. Parfois articulés autour de thèmes spécifiques, ils peuvent aussi être libres, c'est-à-dire que chacun peut venir exprimer ce qu’il a sur le cœur.

L’atelier de groupe est un bon moyen de se rendre compte que l’on n’est pas seul à traverser cette épreuve, et peut devenir un lieu de rencontres et d’échanges, véritable soupape quand l’entourage ne comprend pas ce que nous vivons (malgré toute leur bienveillance et tout leur amour !). Les ateliers de groupe sont un excellent moyen de créer du lien, et de partager avec celles et ceux qui peuvent réellement nous comprendre : les sœurs et les frères de combat !

L’entourage

Photo de trois femmes, bras dessus, bras dessous.

Parfois, le soutien psychologique n’est pas forcément synonyme de professionnel de l’accompagnement. En effet, notre entourage, par sa présence et son amour, peut se révéler être le meilleur des remèdes.

C’est la raison pour laquelle il faut être particulièrement vigilant, et s’entourer uniquement de personnes qui nous font du bien (et cette remarque est bien évidemment valable pour tout le monde et de tout temps, pas seulement lorsqu’on est malade). Exit Tata Domi aka Tata toxique, qui passe son temps à vous faire peur avec ses récits maladroits et ses comparaisons douteuses. Exit aussi les gens qui vous prennent trop d’énergie, qui ne respectent pas votre rythme, qui ne vous parlent que d’eux… et qui ne vous apportent aucune joie !

Photo de deux femmes qui boivent un café ensemble.

Gardez près de vous celle et ceux qui vous veulent sincèrement du bien : un bon café en compagnie de votre bestfriend peut valoir toutes les thérapies du monde !

Le soutien déguisé

Le soutien psychologique traditionnel ne convient pas à tout le monde. C’est la raison pour laquelle il peut prendre une tout autre forme.

Les disciplines en lien avec le corps

Certaines personnes préfèrent travailler avec le corps plutôt qu’avec l’esprit et la parole. Dans ce cas, elles se tournent vers des pratiques dites de médecines douces/alternatives (qui ne remplacent en aucun cas les traitements !). Cela leur permet par exemple de renouer avec leur corps, de se le réapproprier, parfois même de lui pardonner (quand elles estiment que cela est nécessaire). Parmi les disciplines très appréciées, on retrouve l’ostéopathie, la kinésiologie, la réflexologie… mais aussi toutes les pratiques comme la sophrologie ou encore le yoga (la liste est bien évidemment non exhaustive !).

Les pratiques en lien avec l’image

Photo de Julie qui se regarde dans un miroir.

Les effets secondaires des traitements impactent jusqu’à notre image : perte des cils, des sourcils, alopécie, couleur du teint, aspect de la peau, perte de poids… C’est comme si la maladie essayait de nous voler une partie de notre identité (bien au-delà de la féminité ou de la masculinité).

Pour certaines patientes, se réapproprier leur image est la meilleure thérapie, et leur permet d’affronter la maladie avec plus de force. Je fais partie de celles qui ont décidé que le cancer ne lui prendrait ni sa féminité ni son identité. Ainsi, tout au long de mes traitements, j’ai pris soin de mon image et de mon apparence, notamment grâce à mes créations de franges et de turbans (prototypes qui ont par la suite donné naissance aux Franjynes <3).

Prendre le temps de faire des soins de peau, se maquiller, s’apprêter chaque matin… permet en quelque sorte de défier la maladie… d’enfiler son armure de confiance en soi ! Et lorsqu’on ne cesse de vous complimenter sur votre look/image, ça éclaire frangement votre journée !

Pour cela, s’il y en a dans le service où vous êtes pris.e en charge, n’hésitez pas à faire appel aux socio-esthéticiennes. Que vous soyez un homme ou une femme, elles pourront vous donner les meilleurs conseils pour prendre soin de vous au quotidien et vous aider à vous réconcilier avec votre miroir. Ce sont de véritables fées de toutes les beautés !

La créativité pour libérer les mots/maux

Le soutien psychologique nécessite souvent une prise de parole. Quand on n’a pas les mots ou que l’on a des difficultés à s’exprimer oralement sur ses ressentis, d’autres alternatives peuvent nous permettre d’extérioriser nos émotions.

Photo de Julie qui prend une photo.

L’art thérapie (dont nous avait parlé Mel des Karnets de Mel) est un remède miraculeux dans ce cas. Peindre, dessiner, sculpter, photographier, écrire, composer de la musique…

Toutes ces pratiques vous permettent de vous exprimer librement, sans jugement ni analyse, et vous offrent la possibilité de déposer ce que vous avez sur votre cœur. Ces activités ont de véritables vertus thérapeutiques et peuvent vous guider vers plus de sérénité et d’apaisement.

Vous l’aurez compris : le soutien psychologique pendant le cancer peut prendre plusieurs formes. Se faire accompagner et/ou être bien entouré.e vous aide à la traverser cette épreuve avec plus de confiance. Que vous soyez plutôt soutien traditionnel ou plutôt soutien déguisé, l’important, c’est de réussir à trouver ce qui vous fait du bien et vous aide à continuer d’avancer.

Pour rappels : les psy ne sont pas réservés aux fous ; il n’y a aucune honte à demander de l’aide ; et surtout… N'oubliez jamais que vous n’êtes pas seul.e !

Je compte donc sur vous pour prendre soin de votre santé mentale et de vous tout entier !

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