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Laëtitia Mendes : fondatrice de Geneticancer

Laëtitia Mendes : fondatrice de Geneticancer

Alors que l’ombre du cancer du sein pesait au-dessus d’elle comme une épée de Damoclès, Laëtitia Mendes a pris une décision radicale à l’âge de 26 ans : subir une ablation préventive des deux seins. Ce combat contre la mutation du gène BRCA2, mené pour sa maman disparue et pour l’ensemble des femmes de sa famille, Laeticia a décidé d’en faire une véritable mission de vie. Portrait de cette femme courageuse et engagée pour la santé de tous.

Directrice, fondatrice… mais maman avant tout !

Quand on demande à Laetitia Mendes de se présenter, c’est avant tout son rôle de maman qu’elle met en avant… et ça n’a rien d’anodin lorsque l’on découvre son histoire. Mère de deux filles, ses deux “flammes de vie”, comme elle aime les appeler, elle s’est engagée pour elles et pour l’ensemble des femmes de sa famille, dans la prévention des cancers génétiques.

Directrice de la communication et de l’image pour un grand groupe, cette femme de feu aux mille projets a décidé, en 2016, de créer une association : Généticancer. Plus qu’un engagement, sensibiliser le plus grand nombre aux cancers héréditaires est devenu une mission de tous les instants.

Une histoire de famille

Dans la famille de Laëtitia, le cancer du sein a traversé de nombreuses générations : arrière grand-mère, grand-mère, puis mère…

Laëtitia a accompagné sa maman tout au long de son parcours de soin, et s’est rendue avec elle à l'hôpital de nombreuses fois. Un jour, ayant pris connaissance de l’histoire des femmes de leur famille, un médecin leur propose de réaliser un test génétique, afin de découvrir si le cancer du sein a une origine héréditaire pour elles.

Si au début Laëtitia ne souhaite pas se soumettre dans l’immédiat à ce test, elle comprend rapidement qu’il est important pour sa mère de connaître l'origine de la maladie.

Ce test, basé sur des prélèvements sanguins et salivaires (dont les résultats peuvent prendre 6 mois à un an), révèlent, pour elles deux, la présence d’une anomalie génétique, responsable de la mutation du gène BRCA2. Cette mutation accroît grandement le risque de développer un cancer du sein.

L’annonce est très difficile pour sa maman, qui a la sensation de léguer un combat à sa fille aînée. À ce moment-là, les deux femmes se heurtent à de nombreuses questions : que faut-il faire ? Comment déjouer cette mutation ? Vers qui se tourner ?

La maman de Laëtitia le sait, même si la surveillance régulière limite le risque, elle ne peut pas tout prévoir, puisqu’elle même a été touchée malgré des contrôles fréquents. Finalement, après une réflexion guidée par l’envie de se protéger, de protéger ses proches et toutes les femmes de sa famille, Laëtitia prend les devant et décide, alors qu’elle est une jeune maman de 26 ans, de subir une double ablation des seins. Ce geste préventif marque un nouveau tournant dans sa vie.

L’image de soi après l’opération

Après l’opération, Laëtitia doit se familiariser avec une nouvelle image d’elle-même. Elle qui a toujours été très coquette et très féminine, elle doit apprendre à composer avec un nouveau reflet dans le miroir. Amputée d’une partie d’elle-même, le champ lexical du combat est celui qui anime le rapport à son image, en post-opératoire et dans les mois (et même années) qui ont suivi cet acte engagé. Elle décide alors de transformer ce qu’elle comparait à un champ de bataille (en raison des ecchymoses, douleurs, etc.) en un champ à arroser chaque jour, afin qu’il redevienne verdoyant et que tout puisse fleurir à nouveau.

C’est au cours de ce parcours vers l’acceptation de ce nouveau corps qu’elle comprend que l’on peut continuer d'exister, même avec quelque chose que qu’on ne trouve “pas joli”, et que ce qui nous fait rayonner avant tout, c’est la beauté de notre âme.

Accompagner les autres : un besoin vital pour une hypersensible touchée par l’humain

Sensible au beau et à l’esthétique, Laëtitia se réapproprie son image en jouant avec les couleurs, les looks, les accessoires ou encore le maquillage. Convaincue que tout cela n’a rien de superflu, elle comprend alors qu’elle peut à son tour aider d'autres femmes en difficulté avec leur reflet dans le miroir.

Spécialiste du conseil en image, elle propose des accompagnements aux femmes qui souffrent en raison d’un traitement médicamenteux, d’un handicap ou encore d’un accident de vie. Elle leur donne de précieux conseils pour qu’elles se sentent belles en toutes circonstances et qu’elles affrontent la vie et les épreuves avec plus de confiance en elles.En parallèle, Laëtitia écrit un livre : Mon petit gène, ma seconde chance. Ce témoignage, elle le rédige avant tout pour sa fille, et pour sa petite sœur, elle aussi porteuse de la mutation du gène BRCA2. À travers ses mots, elle espère réussir à la convaincre de se faire opérer à son tour.

Photo du livre Mon petit gène, ma seconde chance, de Laëtitia Mendes

Le livre s’écoule à 10 000 exemplaires, et lui offre l’occasion d’aller à la rencontre de ses lectrices et lecteurs, lors des salons de dédicaces. Les échanges avec des personnes elles aussi concernées lui montrent qu’il y a beaucoup à faire, et autour d’elle se crée une communauté poétiquement baptisée “Le royaume des mutantes”.

Laëtitia prend conscience qu’au-delà d’un devoir d’écriture et de transmission pour sa famille, elle vient d’ouvrir la porte d’une mission bien plus grande…

Généticancer : son association, le projet d’une vie !

En 2016, Laëtitia confirme son engagement et crée Généticancer, une association dédiée à la prévention des cancers génétiques.

Huit ans plus tard, l’association a des antennes dans toute la France, mais aussi en Belgique et prochainement au Luxembourg.

Ses objectifs ? Accompagner les familles, informer et vulgariser, ainsi que financer des projets de recherches et des études.

L’association repose sur 180 ambassadrices engagées et formées pour apporter des réponses aux familles qui se questionnent, qui ont passé le cap du test génétique, qui attendent les résultats ou qui ont eu les résultats. Elles proposent des consultations (visio ou rencontres réelles) et assurent le suivi de ces familles, souvent perdues au milieu du jargon très technique et très scientifique de la génétique.

Certaines ambassadrices s’engagent également dans des événements tels que des conférences ou encore des tables rondes, afin de faire résonner au maximum la voix de l’association.

Le site internet de Genetic Cancer est également une mine d’or en termes d’informations et de ressources vers lesquelles se tourner si vous vous posez des questions. Vous pouvez également y retrouver de nombreux témoignages qui vous encouragent à agir à votre tour si vous êtes concerné.e.

Soutenir Geneticancer

Pour soutenir l’Association présidée par Laetitia, vous pouvez bien évidemment réaliser des dons, directement sur le site internet de Geneticancer.

Photos des produits disponibles sur la boutique en ligne de Geneticancer.

Pour faire parler un maximum de l’association, Laeticia a également lancé : teddy, tote bags, mug… de quoi lancer des conversations autour de vous !

Photo de Julie qui porte le teddy de Madame sans gène, disponible sur la boutique en ligne de Geneticancer.

Enfin, vous pouvez bien évidemment vous engager en devenant ambassadrice, bénévole (que vous soyez un particulier ou une entreprise) ou encore partenaire (votre coup de pouce sera grandement apprécié lors de l’organisation d’événement tel que leurs soirées de gala par exemple).

N’hésitez pas à retrouver et soutenir Geneticancer sur Instagram !