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Les Franjynes et Le Réseau des Kinés du Sein
Catégories : Bien-être

Les Franjynes et Le Réseau des Kinés du Sein : Notre partenaires chouchou à l’occasion du mois dédié à la santé de vos nénés

À l’occasion d’Octobre Rose, les Franjynes s’associent avec un partenaire de choix et de renom : Le Réseau Kiné du Sein (RKS). Quelles sont leurs missions et pourquoi avons-nous décidé de vous en parler, en ce mois où l’on vous martèle (à raison) qu’il faut prendre de soin de vos nénés (mais n’oubliez que c’est toute l’année qu’il faut le faire) ? C’est ce que l’on vous explique aujourd’hui dans cet article.

Le Réseau des Kinés du Sein : qu’est-ce que c’est ?

Le Réseau des Kinés du Sein est une association qui a vu le jour en 2020. À son bord ? Quatre femmes au grand cœur, engagées dans la prise en charge du cancer du sein. En effet, Dorothée Delecour, Kim Dunème et Sandrine Derhée, toutes trois kinésithérapeutes, ainsi que Hélène Marty, patiente, se sont données pour mission de faciliter le parcours de soins des femmes (1 sur 8) et des hommes (1 %) concernés par le cancer du sein (car on ne le dit pas suffisamment , mais les hommes aussi sont touchés).

Pour cela, elles s’engagent à accompagner au mieux les patientes en fédérant les kinésithérapeutes formés spécifiquement à la prise en charge des femmes opérées d’un cancer du sein. Ainsi, elles se positionnent en véritable source d’informations et de connaissances pour tous ceux qui veulent améliorer leur pratique dans un seul et unique but : optimiser la prise en charge des femmes atteintes d’un cancer du sein. Le RKS rassemble les kinés formés et impulse un partage d’expériences permettant de croiser les approches et les regards de chacun avec des suivis adaptés et de qualité. Mais ce n’est pas tout !

RKS, c’est aussi une véritable mine d’or pour les patient.e.s : non seulement l’association propose un annuaire des kinés formés en sénologie, mais en plus, elle met à disposition des supports et outils pour accompagner les patient.e.s dans leur parcours de soins. Ainsi, sur son site internet, le réseau propose un livret d’exercices à réaliser tout au long des traitements, mais également en post-opératoire. Ce livret est à télécharger au format numérique ou à visionner : car elles ont pensé à tout ! En effet, pour que cela soit encore plus parlant, des vidéos expliquant précisément les mouvements vous sont proposées. Génial, non ?

De plus, RKS organise très régulièrement des webinaires autour de thématiques propres au cancer du sein. Médecins, chirurgiens, kinés… les professionnels se relaient pour partager au maximum leurs avancées et leurs outils. Ces webinaires sont disponibles en replay sur leur site :)

Les séances de kinésithérapie pendant le cancer du sein : pourquoi ?

Souvent, quand on pense cancer du sein et kiné, la première idée qui nous vient est le drainage lymphatique. Or, cela ne concerne finalement qu’un nombre très faible de patient.e.s. En réalité, les kinés peuvent vous accompagner avant, pendant et après vos traitements. N’hésitez pas à solliciter votre médecin afin d'obtenir une prescription pour des séances de kinésithérapie ! Grâce à un bilan complet réalisé par ses soins, le kinésithérapeute pourra vous proposer l'accompagnement le plus pertinent.

Les séances seront préparées en fonction de vos besoins et de votre traitement. La radiothérapie pourra être à l’origine de séances axées sur la mobilité de la zone irradiée, tandis que pour la chirurgie, les séances seront organisées dans un second temps, quand aura lieu la cicatrisation.

Après les traitements, différentes douleurs peuvent survenir : au niveau de la cicatrice, si vous avez eu une chirurgie, au niveau de la zone irradiée, si vous avez eu de la radiothérapie ou encore au niveau des mains et des pieds (souvent, elles sont liées à un nerf touché). Les kinés peuvent vous aider à mieux vivre ces douleurs et à les atténuer !

De plus, ils jouent un rôle majeur dans votre reprise de l’activité physique ô combien importante, et sauront vous concocter un programme aux petits oignons pour un retour (tout en douceur !) vers le mouvement, la mobilité et la reprise du contrôle de votre corps.

Les séances de kinésithérapie sont également fortement recommandées avant et après l’opération de reconstruction mammaire. En effet, avant, elles permettent de préparer les tissus et les muscles afin de garantir une meilleure mise en place de l’implant ou de la reconstruction choisie (même à plat). Après la reconstruction, les séances visent à assurer la souplesse des tissus, prévenir des adhérences et travailler la mobilité de l’épaule, mais également à viser un équilibre entre sein droit et sein gauche. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous encourage frangement à découvrir sur le site de RSK le webinaire dédié à la prise en charge pré et post-opératoire ;)

L’auto-palpation : comment on fait, déjà ?

Comme aujourd’hui on parle de la santé de vos seins, on s’est dit qu’un p’tit rappel sur l’auto-palpation ne ferait de mal à personne… On vous envoie même sur ce lien fait avec amour et sourire par Les Franjynes :

En effet, l’auto-palpation, on ne vous le rabâchera jamais assez, ça peut sauver des vies ! Alors oui, qu’on soit bien d’accord sur ce point : ce petit rituel en tête à tête avec vos seins ne remplacera jamais votre séance annuelle de contrôle chez votre gynécologue. Pourtant, il pourrait bien vous faire avancer votre rendez-vous si vous remarquez une anomalie.

Quand ?

Il est recommandé de réaliser l’auto-palpation une fois par mois, à partir de l’âge de 20 ans. Vous avez bien lu : une fois par mois ! Idéalement, elle peut être faite la semaine qui suit vos règles (vos tissus sont plus souples à ce moment-là). Sinon optez pour le mouvement de “feel it on the first” le premier de chaque mois, comme moyen mnémotechnique. Si vous êtes ménopausée, prenez un rendez-vous avec vous-même, une fois par mois également. D’ailleurs, pour rappel, l’auto-palpation ne remplacera jamais non plus votre mammographie, à effectuer tous les deux ans entre 50 et 74 ans.

Étape 1 : Observez

Placée face au miroir, les bras le long du corps, commencez par inspecter vos seins, l’un après l’autre, en comparaison. L’objectif ? Identifier d’éventuelles modifications d’aspect, de forme ou de couleur. Voici une petite liste des éléments qui doivent vous faire consulter :

  • une variation de la couleur ou de la forme de vos seins
  • la survenue d’une boule dans le sens ou un bombement de la peau
  • une rétractation de la peau
  • un épaississement de la peau
  • une rougeur ou des veines apparentes
  • un changement de forme ou de couleur du mamelon
  • un écoulement du mamelon (pour cela, en fin d’examen visuel, pressez votre mamelon et regardez s’il se passe quelque chose)
  • La rétractation vers l’intérieur du mamelon

Photo de Julie qui montre les gestes de l'autopalpation.

L’astuce pour cette étape ? Certaines femmes ont pris l’habitude de prendre en photo leurs seins une fois par mois, au moment de cet auto-examen. Cela leur permet d’avoir un visuel pour comparer et constater d'éventuels changements.

L’astuce bonus ? Si vous faites ces photos, prenez le soin de les ranger dans un dossier bien spécial : ça vous évitera les boulettes à la pause-café… Pas sûre que vous ayez envie d’offrir un cliché de vos seins à vos collègues, entre deux photos de vos vacances l’été dernier en Dordogne ;)

Étape 2 : Palpez

Pour la palpation, vous pouvez rester debout ou bien vous allonger. Vous pouvez également la réaliser sous la douche ou encore utiliser une huile de massage, si c’est plus agréable pour vous :)

Photo d'un homme qui réalise l'autopalpation de son sein.

Il y a trois façons de procéder quand on veut palper ses seins. Ainsi, vous pouvez décider de le faire :

  • en ligne (c’est à dire de découper votre sein en plusieurs zones verticales et de procéder de haut en bas)
  • en spirale inversée (commencez par l’extérieur du sein et revenez vers le mamelon en dessinant une spirale)
  • en cadran (découpez votre sein en 4 zones, façon parts de gâteau, et pour chaque zone, procédez depuis l’extérieur en allant vers le mamelon)

Une fois que vous avez choisi votre méthode, levez le bras du côté du sein que vous allez palper et utilisez l’index, le majeur et l’annulaire de l’autre main pour venir vous examiner. Réalisez des mouvements circulaires allant toujours dans le même sens : le but est de venir plaquer la glande mammaire sur votre paroi thoracique. (Vous allez forcément sentir des choses… rassurez-vous, c’est normal ! Mais soyez attentive à ce qui pourrait être une boule ou une masse suspecte).

Ensuite, effectuez ces mêmes mouvements au-dessus de votre clavicule et au niveau de vos aisselles, pour identifier la présence éventuelle de ganglions volumineux. Réalisez ces mêmes gestes sur votre second sein (pas de jaloux !).

Julie qui réalise l'autopalpation sous l'aisselle.

Si au cours de cette étape de palpation vous relevez des choses qui vous paraissent anormales, prenez rapidement rendez-vous avec votre médecin traitant, votre gynécologue ou votre sage-femme… Ceci est un ordre de Franjyne ! (Toutes les masses ne sont pas malignes, mais s’en assurer rapidement, c’est quand même mieux… c’est même vital !)

Enfin, pour en savoir plus, on vous invite vivement à découvrir le webinaire sur l’autopalpation, proposé par RKS et co-animé par Keep a Breast et Jeune&Rose :) :

On espère que cet article vous aura fait prendre conscience des bienfaits de la kinésithérapie pendant le cancer et que vous n’hésiterez plus à avoir recours à ces professionnels qui vous veulent du bien ! Si vous souhaitez en savoir plus, on vous encourage vivement à rejoindre la communauté RKS sur Instagram pour ne rien rater de leurs actualités :)

En attendant, on compte sur vous pour admirer vos seins dans le miroir et réaliser une petite séance d’auto-palpation au plus vite… Et si ce n’est pas déjà fait, courez nous retrouver sur nos réseaux Facebook, Instagram et TikTok pour plus de love… et de frange <3